Les imprimantes 3D se vendent comme des petits pains ! Cet outil révolutionnaire profite notamment aux industriels de l’armement, de l’aéronautique et aux sociétés de construction… Mais les professionnels du domaine médical ne sont pas en reste. Cette nouvelle technologie est une aubaine pour la chirurgie esthétique et réparatrice. En un temps record, elle permet de reproduire des implants, des prothèses bioniques et même des cellules souches. Par exemple, 15 minutes suffisent pour concevoir un implant nasal parfaitement adapté et prêt à être greffé. Un potentiel énorme qui risque de révolutionner l’approche à la chirurgie esthétique.
Certains chirurgiens esthétiques ont compris le potentiel de l’impression tridimensionnelle, et ont commencé à l’utiliser pour les consultations. En effet, cette technologie permet de créer des portraits avant/après très réalistes. Utilisés à titre démonstratif, des masques imprimés sur mesure fournissent aux patients les détails concernant le geste opératoire, ainsi que le résultat attendu. Amenée à se démocratiser, cette technique pourrait améliorer encore l’expérience de la rhinoplastie en Tunisie. Elle permettra de diminuer l’anxiété du patient, et de mieux cerner ses attentes. De quoi aborder l’opération dans les meilleures conditions, aussi bien pour le chirurgien que pour son patient.
D’ordinaire, Les implants servant à remodeler le nez sont en silicone ou à base de cartilage (provenant du patient). Bien qu’elles existent sous plusieurs formes, les prothèses siliconées sont préconçues et ne peuvent pas être personnalisés. De plus, elles peuvent poser des problèmes de compatibilité (allergie, infection, rejet). Quant aux implants cartilagineux, le tissu à greffer est récolté puis transféré dans le nez pendant le même geste opératoire. S’il n’y a pas de risque de rejet, certaines irrégularités, difficiles à repérer pendant l’intervention, peuvent affecter le résultat final. Seuls les implants cartilagineux imprimés en 3D, conçus sur mesure et parfaitement biocompatibles, permettront de contourner ces limites.
Si le patient est sérieusement touché, les petits implants ne lui seront d’aucune aide. Son nez devra être reconstruit dans son intégralité. C’était d’ailleurs le cas d’un patient chinois dont les clichés ont fait le tour du monde. En effet, l’équipe médicale chargée de le traiter s’est permis de lui « cultiver » un nouveau nez… sur le front. Il a fallu plusieurs mois pour que la nouvelle structure soit stable et bien vascularisée, en vue d’être transférée dans son emplacement naturel. Si la prouesse médicale est à saluer, une telle pratique risque de devenir obsolète avec l’avènement de la bio-impression tridimensionnelle. En effet, des appareils récents sont capables d’imprimer des tissus vivants (cellules souches, cartilage, tissus cardiaques, ligaments et tendons…). Ainsi, cette technique donne un implant vivant et parfaitement adapté à l’organisme du receveur.
La bio-impression correspond à la création, via une imprimante 3D, de structures cellulaires parfaitement fonctionnels. Celles-ci sont destinées à la recherche ou à la transplantation. En effet, avec un implant bionique, le risque d’infection ou de rejet est quasi-nul. Autre avantage : les tissus transplantés continuent leur croissance au même rythme que les autres parties du corps. Toutefois, les procédés d’impression sont coûteux, et se heurtent au manque de connaissance de certaines parties du corps humain.
L’impression 3D ouvre des perspectives alléchantes pour la chirurgie plastique et la médecine en général. Jusque-là, les chercheurs n’ont qu’effleuré le potentiel de ce qui sera, si l’on croit certains, l’invention du siècle.